y'a des fois ou les portes restent ouvertes.
il finit par faire froid.
ça prend des chaussettes. chaud-sept. chausse cette chose, c'est chaud cet chaussette.
j'ai des chaussettes qui ont un abri par orteil. y'en a même une paire toute rose en poil de nuage que c'est le condo de luxe pour orteil. or-teil.

bien que tu saches déjà..

ton sourire goûte bon.
t'as des petites rayures spéciales sur les lèvres qui font que ta bouche ressemble à un p'tit truc marbré à la fraise.
caché dans le fond de ton oesophage, y'a un endroit scabreux qui produit du sucre non-équitable.
j'suis certaine que même ta gerbe goûte bon.
(c'est pas ça l'amour?)
((et non. je goûterai pas.))

pis c'est pas tout...

tu fais des choses que personne fait.
tu regardes avec des yeux comme si t'avais des lunettes super-méga-trop-haute définition pis ça semble si.. si.. tellement.. beau?
ta mémoire enregistre tous les je t'aime et y'a en jamais un qui file droit, jamais.

j'oublie souvent de te remercier de faire mon parapluie des bons jours, d'être ma tylénol quotidienne.

ce soir, 'faut que j'te dise merci:
mon foulard de laine sent bon.

je remercie ton corps de m'avoir attendu
il a fallu que je me perde pour arriver jusqu'à toi.
je remercie tes bras d'avoir pu m'atteindre
il a fallu que je m'éloigne pour arriver jusqu'à toi
je remercie tes mains de m'avoir supporté
il a fallu que je me brûle pour arriver jusqu'à toi.

il faut avouer que ses yeux, ils sont même pas homologués.
(...) je crois même que la nuit, ils sont violets.

c'est sûr que parfois, souvent, je fais tout moche.
j'ai des côtés qui sont emmerdants.
j'ai le cul qui suit pas mes pas.
je fixe rien et c'est vrai que je pense à rien.

dans ma tête, y'a des spectacles de marionnettes.
y'a rien à faire, ça tient du délire.
j'essayerais de trouver les mots, je pourrais pas. ça collerait pas.
j'ai le loisir gras.

j'aimerais me faire greffer un coeur qui bat moins vite.
y'aurait moins de sang pompé/filtré inutilement.
mais ça coûte trop cher, la greffe, parce qu'après tout, candy slut, c'est pas répertorié comme un vrai boulot.

je l'ai dans la tête comme une mélodie, alors mes envies dansent.
dans notre histoire rien n'est écrit, mais tout sonne comme une évidence.

je suis heureuse qu'il ait compris que j'ai vraiment peur de me noyer.
c'est pas de la foutaise.

j'ose pas mettre ma tête sous l'eau.
ça fait comme si on nageait dans un pot de vaseline.
les yeux sont tout collés, puis on sait qu'on a pas le temps.
il faut focusser sur l'urgence de sortir la tête.

les gens comme moi peuvent pas nager.
c'est impossible.
les gens comme moi savent qu'il faut pas jouer avec le non-retour.

de toute façon, on finit toujours par se saloper une phalange.

je porte souvent des lunettes fumées.

c'est pas que j'aime pas le soleil.
c'est les autres qui sont éblouie par moi.

je vais mettre ma tête dans la toilette et tirer la chasse trois fois. promis.

je passe tout mon temps dans les hauteurs.
'faut dire que y'a pas grand chose à foutre. en bas.

alors je descends rarement.
quand je déboule, souvent j'ai besoin qu'on me tienne la main.
très fort.
j'ai l'habitude de me prendre les pieds un peu partout.
c'est la maladresse qui fait ça. je suis maladroite.
c'est incurable.

de toute façon, d'en haut, on plisse les yeux un peu et on peut écraser les gens entre le pouce et l'index.
c'est si facile.

jeter tout par les fenêtres.
t'aimer de tout mon être.

je ne suis bonne qu'à ça.
est-ce que ça te décois?