splendeur. grandeur. hauteur. autour de soi.
fragile. fragile. et solide à la fois

jeudi

je vais imploser.
ou exploser.

je sais pas.

mais ça va faire des tonnes de p'tits bouts de rien partout.

lundi

malgré les détours bizarres.

j'avais ma tête dans un sac de papier brun, un petit trou pour les yeux, à peine un nez.
c'était impossible de voir, et de tout façon c'était trop laid, c'était à gerber partout.

et puis tout à coup tout est devenu comme lorsqu'on passe un doigt dans un verre de lunettes embuée. un petit peu, mais pas beaucoup finalement.
suffisamment, disons.
et soudain je suis devenue grande de au moins le double d'avant.

vendredi

hors de tout doute raisonnable,
il n'y a que dans mon lit pour que demain soit bien plus que probable.

j'ai seulement eu envie de me cacher derrière mes mains et regarder par l'intérieur de mes yeux.
et j'ai vu des choses. des choses.
j'ai vu surtout du bleu et j'ai vomi.

lundi

j'ai manqué d'air, je m'en souviens.

et puis, j'ai essayé de compter combien j'avais de frissons/minute.
mais c'est foutu d'avance.
quand j'arrête de respirer, quelques secondes, mon corps devient tout raide, puis se détend, fond, se liquifie, devient petite flaque. et arrive par derrière quelqu'un, n'importe qui, avec des bottes de pluie(jaunes) et saute à pied joint et je deviens personne.
et je récolte toute mon eau dans une petite bouteille transparente, je ne sais pas si je suis larme ou pluie ou sueur ou sevenup mais je sais que c'est très triste.

j'ai soif.

j'ai environ 10 000 oreillers de planqués sous la peau.
même tomber à la renverse, c'est pas si grave en fin de compte.
ça fait simplement beaucoup, beaucoup de plumes qui gravitent et qui retombent.

je passe trop de temps libre à dégueuler mon intérieur.