pleine nuit.
je me réveille d'un cauchemar.

tiens, je ne dormais pas?

c'est mon train qui déraille ce soir.
t'es ou, mon copain?

(la mégère est pas loin sous la pute..)

j'ai cet arrière-goût amer qui colle au fond de la gorge. j'ai pensé t'envoyer deux-cent cartons d'allumettes ou j'aurais écris un bon mot sur chacun d'eux. mais j'ai le cerveau en pudding d'hôpital. celui ou y'a des p'tites boules de j'sais-pas-quoi, style tapioca. je déteste, et toi? (merde et remerde!)

j'ai la bouche qui claque. j'espère que tu comprends.

il est facile de prendre un train, encore faut il prendre le bon.

je me suis cassé le tout. l'ensemble de l'oeuvre.

j'ai mal et en plus, j'ai perdu des p'tits bouts de mon cerveau en chemin.

et pour faire chier, j'ai personne à qui me plaindre.

j'ai seulement envie d'un.
café.

ah. et je fais les choses à l'envers.

j'ai seulement envie de.
dormir.

une claque en pleine gueule.
me remet les yeux devant les yeux.
si facile.
j'en rajoute; le mâle dominant a compris.
pas con. juste tristement lucide.
fait comme si rien n'y parait. ne veut pas voir. ne veut surtout pas comprendre.
(et je suis à grandir, encore une fois, plus vite que je devrais.)
un orage dans un verre de coke.


j'en peux plus de faire le tour des gens en soixante-deux secondes.
un satellite.


je vais mieux. merci bonsoir.

Tu habites un projectile
Qui s'éloigne et moi je suis immobile.


-je reviens de nul part.
-je commence à comprendre.
-de mieux en mieux
-de moins et moins.
-je batterais quelqu'un à coup de pelle.
-n'importe qui.
-pourvue que ça se fasse dans un grand bruit.
-j'aimerais que quelqu'un ait cette même envie sadique du coup de pelle.
-j'aimerais être ce n'importe qui.
-celle qui le reçoit.
-je sais pertinemment que c'est sans issue.
-en ce moment, une seule personne me retient les deux pieds sur terre.
-je vais me blottir sur elle.
-maintenant.

je dérape.
voilà je ne sais combien d'heures d'éveil à revirer mon corps sous toutes ses coutures, à chercher un zipper et finalement je crois qu'il n'y en a juste pas.

(comment quelqu'un dans le monde à pu écrire une symphonie qui porte le nom d'une conasse de fermeture éclair. la vie me dépasse.)

quand ils s'endorment, je m'encrasse et je me pitche ouuuhouuu, can't anybody see dans les oreilles. je me saoule à grands coups de jack daniels. et je me trouve un peu, un tout petit petit peu ridicule.

assommez-moi quelqu'un.

ahahahah!

c'est tout.

(sauf que ce matin, je me fracasserais le crâne sur le mur)